La caricature et le dessin de presse jouent un rôle significatif dans le monde de la communication et le journalisme. Il peut encore se décliner sous forme de BD satiriques et politiques en pointant du doigt les injustices mais aussi les absurdités et les incohérences de notre monde.
Aujourd’hui encore, ces formes d’art nous permettent non seulement de mettre en avant les actualités, mais également de stimuler la réflexion et le dialogue. Cependant, la maîtrise de ces compétences nécessite un certain niveau de formation et d’expertise. S’il faut une certaine disposition d’esprit pour être dessinateur satirique (de l’humour, un sérieux sens de l’observation et encore une conscience politique aiguisée,…), il existe des écoles spécialisées pour apprendre la caricature et le dessin de presse. Cet article vous guide à travers le paysage éducatif dans ce domaine, pour vous aider à faire le meilleur choix possible.
Duperré
A Paris, l’École Duperré est une institution publique supérieure d’arts appliqués fondée en 1864, célèbre principalement pour son département de mode. Elle propose également une variété de formations, allant du graphisme à la scénographie, en passant par le design culinaire et la conception de costumes. Les candidatures sont gérées via la plateforme Parcoursup et sont évaluées sur la base d’un dossier personnel. L’école est ouverte à tous les profils, à condition de pouvoir justifier un intérêt marqué pour les arts.
Penninghen ou ESAG
Située elle aussi à Paris, Penninghen est une école privée spécialisée en architecture intérieure, communication et direction artistique. Fondée en 1968, elle offre un cursus en 5 ans, incluant une année préparatoire pour maîtriser les bases du dessin et de la composition graphique. À l’issue de cette première année, les étudiants peuvent choisir parmi trois masters : direction artistique, axée sur les arts appliqués comme le graphisme ; architecture intérieure, centrée sur la conceptualisation de projets ; et communication, orientée vers la stratégie commerciale. Bien qu’il n’y ait pas de prérequis pour l’admission, l’école limite ses places à 300 étudiants.
Institut Saint Luc
L’Institut Saint Luc à Bruxelles est une école supérieure des arts publics, fondée en 1863 comme partie d’un réseau d’établissements en Belgique, France, Congo belge et Rwanda. Offrant une large palette de formations en dessin, architecture, art numérique, bande dessinée, et plus encore, elle est une référence en arts appliqués. Le processus d’admission est principalement axé sur l’orientation : un jury évalue le choix de cursus du candidat pour vérifier l’adéquation avec ses ambitions. Un examen théorique, une épreuve pratique et un entretien permettent d’évaluer la culture générale, les compétences artistiques et la motivation du candidat.
Ensaama ou Olivier-de-Serres
L’Ensaama, ou Olivier-de-Serres, est une école publique parisienne dédiée à l’enseignement artistique et technique. Née de la fusion de deux écoles en 1992 et s’inspirant du Bauhaus, elle est considérée rien moins que comme la première école de design en France. Elle offre un éventail de formations allant du graphisme au design d’objet et aux arts du spectacle. La concurrence est féroce, avec environ 10 000 candidatures chaque année. La lettre de motivation joue un rôle crucial dans le processus de sélection, reflétant à la fois la sensibilité artistique et l’engagement du candidat.
Les Beaux-Arts
Fondée en 1817, les écoles des Beaux-Arts de l’hexagone, avec celle de Paris comme la plus emblématique, ont une longue histoire dans la formation artistique en France. Aujourd’hui, leur curriculum va au-delà des disciplines traditionnelles comme la peinture et la sculpture, incluant également les arts appliqués. Le processus d’admission est rigoureux, exigeant un projet artistique bien défini et un portfolio substantiel. Les candidats doivent également passer des épreuves pratiques et écrites, ainsi qu’un entretien avec un jury pour évaluer leur motivation. Réussir ce parcours sélectif offre un accès privilégié au monde de l’art. La réflexion sur le positionnement et l’engagement artistique est bien souvent totalement partie prenant de l’enseignement des Beaux-Arts.
ÉESI
L’ÉESI d’Angoulême-Poitiers est une école publique spécialisée dans les arts plastiques, située dans l’ancienne usine à papier du Nil. Elle propose un cursus de trois ans avec des options en art, bande dessinée ou création numérique, qui peuvent être prolongées jusqu’au niveau master. L’école met un accent particulier sur l’internationalisation, incluant une formation en langues, notamment en anglais. Un stage à l’étranger est fortement conseillé en deuxième cycle. Le concours d’entrée inclut une épreuve de culture générale et un test d’anglais.
Dans la famille des écoles formants des illustrateurs purs et durs, on doit encore citer ici l’école lyonnaise de Dessin Emile Cohl dont la réputation n’est plus à faire en matière de formation artistique. De même les écoles d’Arts Appliqués présentes sur le territoire s’efforcent aussi de développer chez leurs étudiants les compétences les plus techniques. A vous de choisir précisément en fonction de votre sensibilité. Si vous souhaitez pratiquer le dessin de presse ou le dessin satirique, il vous faudra aussi être prêt à développer une culture politique et sociale pointue et à suivre de près les évolutions de la société comme son actualité.